Si la gare m'était contée...

 

crbst gare3En France, le développement du chemin de fer s'étale tout au long du XIXe siècle. La première ligne française, longue de 20 kilomètres, entre Andrezieux et Saint-Etienne, destinée au transport du charbon, voit le jour en 1827. Dans notre région, voies ferrées et machines à vapeur devront attendre la deuxième moitié du XIXe siècle pour s'imposer.

En 1845, le Conseil municipal vote une subvention de 100 F en faveur du projet de la ligne Lons-le-Saunier- Dole.

crbst gare1En 1860, il demande l'établissement d'une ligne sur la rive gauche de la Saône, allant de Châlon à Dole, alors que le projet initial favorise la rive droite. L'assemblée municipale renouvelle sa prise de position en 1861, estimant que si le projet qu'elle soutient est plus onéreux (2 millions de Francs supplémentaires en raison de 3 kilomètres supplémentaires), sa réalisation permettrait une meilleure circulation des produits du terroir et des richesses du sous-sol. Finalement, c'est l'implantation sur la rive gauche de la Saône qui est retenue.

En 1867, alors que débutent les travaux de la ligne Chagny-Dole, la municipalité est appelée à se prononcer sur le choix de l'implantation d'une station. Les conseillers choisissent le hameau de Belvoye (halte de Parthey).

En 1868, ils sont favorables à l'implantation d'une station en haut du village. Deux voies sont mises en service, l'une le 20 octobre 1871 et l'autre le 24 mai 1878. A la Belle Époque, en 1912, d'après M. Babet, «cinq trains omnibus de voyageurs y circulent chaque jour dans les deux sens». La gare "marchandises" dont le bâtiment est encore debout permet l'écoulement des produits locaux: pierres des carrières et pièces de fonderie.

 

crbst gare20En 1900, un pont à bascule de 25 tonnes a été installé à cet effet. Le bâtiment de la gare de voyageurs, entouré de platanes, restera en service jusqu'au 6 septembre 1944, date de sa destruction consécutive à l'explosion d'un train de munitions qui endommagea les maisons du quartier de la gare et du village. Un bâtiment provisoire la remplacera, avant la mise en service, en 1946/1947, d'une nouvelle bâtisse de garde-barrière (utilisation conjointe "voyageurs et messageries"). Cette dernière sera détruite en mars 1991. La fermeture du trafic voyageurs sera effective le 13 mai 1954. Exceptionnellement, le site a été re-ouvert une fois par an, depuis 1973 et durant une décennie, à l'occasion du voyage des écoles du village et de la région. Destinations: Bâle, Versailles, Strasbourg, Lyon, Annecy, Le Luxembourg, La Camargue, avec plus de 1 000 participants chaque fois.

Quant au trafic-marchandises, il cessera officiellement le 3 juin 1973. Les bâtiments abriteront ensuite un dépôt de bois. Une voie ferroviaire desservant la fonderie semble être restée à l'état de projet.
Actuellement voie unique, électrifiée depuis 1992, la ligne Dole-Tavaux est empruntée quotidiennement par de longs convois de wagons desservant l'usine Solvay. Une maison de garde-barrière était édifiée, rue de Champvans, à la sortie de l'agglomération. La dernière famille à y résider a été celle de Monsieur Auguste Negrini jusqu'en 1963.

Quelques chefs de gare depuis 1900: MM. Michel ( 1910 - 1919 ), Nino, Sommet, Baupied, Chaussade, Becoulet, Frerot, Ducrot.
Quelques gardes-barrières du passage à niveau n°67: Mmes Poincin, Grapin (de 1921 à...), Louise Bataillard (de 1933 à 1947 ), Marie Thérèse Humbert (de 1947 à 1969 ), Louise Dandelot (de 1969à 1972). En 1972, automatisation des barrières. Madame Dandelot et son époux seront les derniers occupants (jusqu'en décembre 1990 ) de la maison du "garde-barrière".

 

 

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