Foucherans, de l'an Mil à nos jours

Installée au fond d'un vallon traversé par la Belaine, la commune de Foucherans est située dans la proche périphérie de la Ville de Dole.

Doté d'un patrimoine particulièrement intéressant, c'est un village qui respire l'histoire. Apparu vers l'an Mil, la bourgade est dominée par un château féodal bien avant 1300. Pourvu d'une charte de franchises en 1360, Foucherans devient une enclave du Duché de Bourgogne dans la Comté puis une terre française dans l'empire des Habsbourg.

Sa proximité avec Dole lui fait cependant occuper une position dangereuse. Son territoire a toujours servi de base d'attaque contre Dole lors des guerres de Louis XI en 1477 et 1479 ; de Louis XIII en 1636 et de Louis XIV en 1668 et 1674. C'est depuis le château que les rois ou les chefs militaires ont dirigé les assauts contre Dole. Il abrite, durant deux nuits, le Roi Soleil lors du siège de Dole de 1668.

A partir du XVIII° siècle, simple village rural rattaché au territoire français, Foucherans se développe d'abord autour d'un haut-fourneau et à partir du XIX° siècle autour des forges des fonderies Audemar-Guyon. Le village connaît alors un essor démographique et une relative croissance urbaine. Une cité ouvrière de 11 habitations est construite tandis que le maître de forge se fait bâtir une magnifique demeure, aujourd'hui occupée par les bureaux de la Mairie.

L'église, construite vers 1560 est de style roman et possède deux tableaux de valeur datant du XVI° siècle et du XVIII° siècle dont un, classé monument historique depuis 1958. Des vestiges importants d'un camp militaire datant de la seconde guerre mondiale se trouvent dans le bois de Chevanny.

Au XX° siècle, Foucherans devient le second bourg d'importance, après Dole, avec près de 1800 habitants au recensement de 1999. Au début du XXI° siècle, c'est un village bien situé le long de la nationale, à proximité de l'autoroute et du TGV, au cœur d'une nature verdoyante et qui affirme son attractivité et son caractère accueillant, au sein du Jura Dolois. Possédant une zone d'activité importante, quelques commerces et restaurants, deux hôtels, la commune attire de plus en plus d'habitants. Une vingtaine d'associations assurent une animation permanente avec de nombreuses manifestations: fête patronale, foire à l'escargot, puces,... Deux écoles accueillent les enfants, de la maternelle au CM2, auxquelles s'ajoutent un centre de loisirs, une garderie et une cantine. A proximité du village, un étang offre un lieu de détente agréable pour les sportifs et les amateurs de pêche.

Le vieux chateau :

Le premier château féodal mentionné dans la charte de 1360 aurait été démoli par le premier Louis de Playsne, puis reconstruit tel que nous le voyons aujourd'hui. Il se caractérise par des murs de près de trois pieds d'épaisseur, de vastes cheminées, un rustique mâchicoulis, des meurtrières dans la tourelle et des fossés de 3 mètres de largeur. En 1636, le château devient le quartier général du Prince de Condé qui, sur ordre de Richelieu, fait le siège devant Dole. Peu après, le château abrite durant deux nuits le Roi Soleil lors du siège de Dole en 1668. Démantelé à la fin du XVIII° siècle, les fossés sont comblés, des granges et des écuries sont construites à côté et le fermier du domaine s'installe à la place des seigneurs.

La maison des maîtres de Forges et la cité ouvrière :

Le logement patronal, construit entre 1890 et 1897 par M. AUDEMAR est une magnifique demeure dans laquelle sont actuellement installés les bureaux de la mairie. Le hall d'entrée comprend un escalier tournant, chef-d'oeuvre d'ébénisterie. Une innovation remarquable pour l'époque, le maître des Forges a fait installé un système de chauffage par le sol.
Le développement de la Société des Forges nécessite, à partir des années 1890, la construction d'une cité ouvrière de 11 maisons avec des jardins ouvriers. Chaque maison comprend 6 ou 8 logements répartis sur trois étages : un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage...

L'église :

Construite au XVI° siècle, elle est de style roman. Restaurée en 1950, elle possède deux tableaux de valeur datant du XVI° et du XVII°, dont un est classé monument historique depuis 1958.

Le camp militaire de la Seconde Guerre Mondiale :

• Du printemps 1943 à septembre 1944 : le camp, construit par les Allemands, est un centre de commandement de zone des opérations aériennes de la chasse de nuit (II.NJG/4) allemand pour l'Est de la France. Sa fonction est l'interception des appareils alliés volants en direction d'objectifs militaires et industriels en Italie du Nord, dans l'Est et en Allemagne.
• De septembre 1944, après la fuite des Allemands jusqu'en avril 1945, le camp est occupé par le Génie de l'Air Américain qui entretient le terrain d'aviation de Tavaux. Il sert pour l'hébergement des troupes, la réparation d'avions et le stockage de matériel.
• D'avril 1945 à mars 1946, le camp devient, après le départ des soldats américains, un dépôt-école du Génie de l'Air (DEGA). Le bataillon 71 qui l'occupe poursuit l'entretien de pistes de Tavaux. Près de 300 hommes, divisés en 3 compagnies vivront dans le camp jusqu'à sa fermeture définitive en mars 1946 quand le DEGA est dissous.